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Vous trouverez ici les hauts et les bas de mes humeurs culinaires, des astuces de cuisine et des informations sur mes marchés. Bonne lecture!

TO BE, OR TO BE NOT…

Le premier marché de la longue saison d’été à Val-David. Ca y est, c’est commencé. À chaque année je me tâte : est-ce que j’aime encore ça ? C’est tellement de travail, beaucoup de soucis, de la pression, des responsabilités, des problèmes à résoudre, des embûches à surmonter…10 fois par jour ! Est-ce que j’aime encore ça ?

Puis, j’arrive sur le site et je les vois. Tous, de bonne humeur. Tout le monde a été accroc à la météo depuis 3 jours. J’aime ça parce que quand je consulte la météo, la veille, durant la nuit, je sens une sorte de complicité, de solidarité. Puis l’émotion est là. Elle domine tout à coup le stress. Je les aime, je les aime tous sans condition ! Après …on verra ! J’en ai les larmes aux yeux, de les revoir ces producteurs, mes producteurs. J’étais heureuse de voir Jane de Agneau des Venne, de jaser avec Alex de Gaspor, André de Canards. Je n’ai jamais assez de temps pour tout le monde. Mais je me promène, j’observe et j’aime qu’ils se taquinent entre eux, j’aime quand ils font le tour des autres kiosques, pas pour «chialer» contre une petite concurrence, ça j’haïe ça, mais pour dire que le marché est beau, qu‘ils sont contents d’être là, que la qualité est là. Et tout ça, ce qui compte.

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J’aime découvrir les nouveaux produits parce qu’ils sont ma motivation pour cuisiner. Par exemple, je n’avais jamais acheté de petits filets de bœuf Angus d’Isabelle de la Ferme Riverview, j’achetais d’autres coupes. J’avais le préjugé que le filet mignon était moins goûteux. Erreur ! Il est d’une tendreté sans nom, comme mon chum, et très savoureux. On les a grillés, cuisson bleue, donc quelques minutes puis, laissé reposer. J’ai tourvé au congélo, de l’automne dernier, des «gourganes bios» de Terra Solen, toutes pelées, prêtes à cuire. Je les ai jetées dans un peu de bouillon de poulet, puis j’ai ajouté des dés de tomates fraîches. Bien assaisonnées. Juste cuites à point, à peine croquantes. Une vraie merveille.
Tout ça, sans mon marché, ça serait hors d’atteinte. Parfois c’est un petit pot qui m’emballe, une salade, un légume, des fleurs … il y a toujours quelque chose qui me donne une envie furieuse de cuisiner. Oui, que voulez-vous, j’aime le marché encore cette année. C’est une histoire qui se répète depuis 12 ans. To be, or not to be at the market.That is the real question.

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