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Vous trouverez ici les hauts et les bas de mes humeurs culinaires, des astuces de cuisine et des informations sur mes marchés. Bonne lecture!

Le bruit et la fureur

x16039045Je sais que je vais m’attirer les foudres de certains, mais je pense que le plus grand luxe et plaisir dans la vie est le silence ou … pas de musique obligée. Par «musique obligée», j’entends celle des rues commerciales qui  nous envahissent, celle  des villages déprimés en mal de joie de vivre et de rythme, celle des  boutiques où nous n’avons pas seulement  « l’odeur de parfum ou de chandelle cheap digne d’un cinéma porno»,  mais la musique tonitruante qui fait qu’on n’entend même pas la vendeuse nous demander si tout va bien !

Même les Marchés Publics.  Mes jeunes producteurs, au Marché, aimeraient bien avoir de la musique. J’ai toujours refusé. De toute façon, je ne pense pas que la musique que je choisirais serait celle  qu’ils  aimeraient. Puis, bordel, on est à la campagne, pourrait-on seulement écouter le vent et les p ‘tits oiseaux ? Cette année, à Val-David je vais tenter 2 fois des expériences «musique» (sic) que, désolée, j’aurai choisie avec l’équipe. On verra ce que ça donnera. On a des «squatteurs»musicaux qui s’essaient à Val-David et parfois Tremblant, mais ils jouent les 2 mêmes tounes pendant 4 heures (imaginer un violon !). Les producteurs me disent qu’ils manquent de virer fous.

Il me semble qu’il faut un peu de calme, une certaine sérénité pour bien vendre, et pour bien acheter.

Passons maintenant à l’autre sujet brûlant d’actualité: la musique dans les restaurants.

J’étais tellement  mal à l’aise de demander soit de baisser soit de fermer (ça j’ai jamais osé) la musique au restau… jusqu’au jour où mes amis  (une chanteuse et un compositeur de musique) m’ont affirmé trouver absolument, extrêmement, non négociable le droit d’intervenir à propos de la musique au restau.  Ils n ‘hésitent pas à demander de baisser le volume à 0  ou au minimum, sinon ils quittent. Wow ! forte de cet exemple, me voilà plus audacieuse, et Dieu ! Que ça change un repas de manger tout doucement, où le seul bruit est celui des rires et des conversations des convives, des fourchettes et des assiettes que l’on déplace ! On peut se concentrer sur les plats, jouir des saveurs et avoir une conversation sensée avec nos amis ou nos amoureux. Et là, je ne parle même pas de la musique obligée qu’on subit dans les gyms, chez les masseuses et masseurs, sur l’autoroute dans l’auto du voisin,  etc., etc.

De toute façon, est-ce que quelqu’un l’écoute, la m…. musique ?  Vous me direz que ce n’est pas fait pour écouter mais pour mettre de l’atmosphère. Et comme disait l’autre :

Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?*

*(célèbre réplique d’Arletty à Louis Jouvet, dans le film Hôtel du Nord, de Marcel Carné, en 1938).

Allô ? Allô ? je ne vous entends plus…. (à suivre)

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