Je ne peux pas m’imaginer un chef qui est un vrai chef qui ne soit un créateur, un passionné du produit, un curieux, un éternel étudiant, un insatisfait chronique, un perfectionniste fini, une âme généreuse. La cuisine c’est ça, juste ça et tout ça.
La générosité n’est pas un «état financier» mais un «état d’esprit». Je pense à L’Initiale à Québec qui nous offrait (je n’y suis pas allée depuis 1 an, je ne sais pas s’ils le font encore) un petit pot de confiture de pamplemousse. La plaisir du repas et le souvenir des plats étaient prolongés le lendemain matin. Je pense à La Porte à Montréal qui nous offre même le midi, sur nappe blanche et serviette de table en tissu, une mise-en-bouche toujours si jolie et savoureuse. Tout de suite on sourit. Le plaisir commence. Je pense à Cardaillac en France lorsque j’y suis allée en stage qui cuisinait des desserts nouveaux pendant que les clients terminaient leur repas par les 8 ! desserts sur l’assiette et qu’il revenait en salle avec son nouveau dessert pour en offrir à tous. Je pense aux restaurants chics qui sont chiches sur leurs portions en misant sur le fait que le client est trop snob (ou trop insécure) pour regimber. Non je n’accepte pas la mesquinerie et la pingrerie en cuisine.
